Une balade imaginaire hors des sentiers battus à travers des jardins intérieurs.
Voilà en résumé le thème de mon travail de diplôme Jardins intérieurs, que j’ai eu le privilège de présenter le 29 avril 2022 à la Visual Art School Basel.
Il n’était pas question d’états d’âmes, ni de lieux imaginés, mais de jardins bien réels et terrestres. Des lieux familiers certes recréés dans mes souvenirs et idéalisés, et ainsi «intériorisés».
Les parcs et les jardins aménagés me font l’effet d’un lieu de culte, d’un sanctuaire, où les sens sont à la fois «absolument» en éveil et en paix. C’est pourquoi ils comportent une très puissante dimension intérieure.
Ce qui m’interpelle dans les jardins, ce sont leurs recoins négligés, à l’abandon et exposés aux effets du temps et des intempéries où s’entremêlent l’organique et le minéral, la nature spontanée et la trace humaine. Ces microcosmes à la frêle beauté, en constante transformation, mêlent l’ordre et le désordre, le prévisible et l’imprévisible, l’évidence et son contraire. Des univers wabi-sabi qui me touchent parce qu’ils sont «imparfaits, incomplets et impermanents».